Vous exercez une activité professionnelle salariée au sein d’une entreprise ? En parallèle, vous pouvez exercer une activité indépendante pour votre propre compte. Salarié et indépendant ne sont pas forcément incompatible. Entre autres, avantages, statuts possibles et règles à respecter : on vous explique pourquoi et comment concilier salariat et entrepreneuriat.
Quels avantages dans le cumul des deux activités ?
Sur le plan financier, une activité secondaire déclarée constitue une source supplémentaire de revenus non négligeable. Besoin d’un coup de pousse pour financer des travaux, un voyage, une dépense exceptionnelle ? Vous pouvez tirer profit de vos RTT ou périodes de congés pour exercer une activité professionnelle complémentaire et arrondir vos revenus.
Sur le plan professionnel, se lancer dans une seconde activité indépendante offre au salarié l’opportunité de développer ses compétences. De nouveaux projets s’offrent au salarié. Notamment de nouveaux challenges que votre activité salariée ne vous propose pas ou plus. Vous testez et enrichissez votre expertise au service de vos propres clients.
Par ailleurs, travailler pour son propre compte constitue une motivation en soi par la liberté qu’elle procure : autonomie dans son organisation, choix de ses clients et de ses missions.
Quels statuts pour être salarié et indépendant ?
– La micro-entreprise
Le statut de micro-entrepreneur (ou auto-entrepreneur) permet d’exercer une (ou plusieurs) activité commerciale, artisanale ou libérale grâce à une déclaration et des formalités très simplifiées auprès de l’URSSAF.
Pour conserver ce statut fiscalement avantageux, il ne faut pas dépasser un certain chiffre d’affaires annuel : 72 600 € pour les services et les activités libérales et 176 200 € pour les activités commerciales.
Les taux de cotisations et charges sociales vont de 12.8 à 22% selon le type d’activité.
– L’entreprise individuelle (E.I.)
Le chiffre d’affaire n’a pas de plafond. Soumise à l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés, la fiscalité de l’E.I. prend en compte charges et dépenses. La forme E.I.R.L. (entreprise individuelle à responsabilité limitée) permet de protéger le patrimoine personnel de l’entrepreneur.
Par rapport à la micro-entreprise, les formalités de création sont plus conséquentes et ont un coût.
– La société unipersonnelle
Elle peut revêtir deux formes : l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (E.U.R.L.) ou la société par actions simplifiée unipersonnelle (S.A.S.U.).
Celle-ci se rapproche de l’E.I. A la différence que l’entrepreneur indépendant n’y a plus le statut de freelance car il crée une personne morale par sa société. Ce statut exige une comptabilité plus rigoureuse que celle de la micro-entreprise.
Quelles règles respecter pour cumuler les activités de salarié et d’indépendant ?
Pour exercer un cumul d’activités en toute légalité, il faut s’assurer de respecter certaines règles :
– Votre contrat de travail de salarié ne contient pas de clause d’exclusivité ou de non-concurrence si vous exercer la même activité comme salarié et comme indépendant. Dans ce dernier cas, le devoir de loyauté vous demande d’informer votre employeur de cette activité indépendante.
– Vous ne travaillez pas pour votre propre structure pendant vos heures de travail de salarié ni avec le matériel de votre employeur.
– Si vous êtes fonctionnaire, le cumul d’activité nécessite l’accord de votre hiérarchie.
Enfin, en cas de cumul, quelle sera l’activité considérée comme principale ?
Ce sera l’activité salariée uniquement si le temps de travail y dépasse 1 200 heures par an et si le salaire est supérieur ou égal au chiffre d’affaires réalisé en tant qu’indépendant.